Publié dans Editorial

Ça tue !

Publié le jeudi, 25 janvier 2024

On vient d’apprendre qu’un jeune perd tragiquement la vie. A peine sorti de l’adolescence, la fleur de l’âge, à 17 ans, il succombe des suites d’un terrible accident au guidon de ses deux-roues sur la rocade de Tsarasaotra. Ces dernières années, les accidents mortels des deux-roues fendant le cœur se multiplient. Des moins jeunes, des jeunes souvent pères de famille laissant de jeunes veuves et brisant l’avenir des petits orphelins, finissent trop tôt leur parcours. Analystes et observateurs s’accordent à déplorer certains manquements qui, malheureusement, perdurent.

La sauvagerie et l’anarchie qui règnent sur la circulation notamment concernant les deux-roues, motorisés ou vélos à pédale confondus. En notre qualité de sentinelle, nous tirons pour la énième et pour la ixième fois sur le danger qui plane sur nos têtes de ce bordel de situation relative aux mouvements de ces deux-roues en ville. Y a-t-il une législation précise et stricte qui règlemente la circulation des deux-roues à Antananarivo et environs. Des taxis-bicyclettes et des taxis-motos, non régis par d’aucune loi, circulent librement dans tout Tanà et périphéries. Faut-il rappeler de ce terrible accident à Antanimenakely au cours duquel une jeune mère de famille succomba des suites d’un accident sur un taxi-bicyclette qui entrait en collision avec un camion. On ne connait pas la suite or il y a mort d’homme. Le taxi-bicyclette, ni casque ni assurance ni autorisation de circuler, une valence libre, roule sur la rue comme si de rien n’était. Les taxis-motos, sans papiers exacts (assurance, visite technique, etc.) pullulent sur la circulation urbaine. Et tout cela au grand dam des taxis-ville en situation régulière (papiers complets) ! A tout cela s’ajoute ces deux-roues appartenant à des tiers dont le nombre explose rendant la circulation en ville totalement incontrôlable. Un fait à signaler, l’âge des conducteurs de ces deux-roues baisse sensiblement sans que personne ne s’en inquiète. C’est normal dans la mesure où il n’existe aucun code qui fait fonction de balise. Au cas où le fameux code existe, on l’ignore. En effet, respecter le code de la route est le dernier des soucis des usagers. On se demande sur l’efficacité des contrôles routiers des éléments des Forces de l’ordre. La persistance de la corruption fait capoter les bonnes volontés. En dehors des « coups de force » ou des « coups de poing », des gestes sporadiques dictés par la nécessité de faire-semblant vis-à-vis de l’opinion, c’est la routine au bordel.

L’accident sur la rocade de Tsarasaotra, où un adolescent de 17 ans meurt, fait apparaitre en surface le manquement des parents dans l’éducation de leurs enfants. En France, le président français Macron, durant les violences urbaines à Paris et ailleurs l’année dernière, n’hésitait pas à fustiger et remettre  en cause la défaillance de l’éducation des parents. On assiste, en ces temps-ci, à la démission collective des parents face à leurs devoirs entre autres éduquer les enfants à la maison. Une responsabilité sacrée des pères et des mères de famille vis-à-vis de leurs progénitures mise en veilleuse. Une ambiance générale de laisser-aller réduit les chances de réussite. 

Les sociétés civiles, trop occupées à fouiner leur nez dans les choses de la politique, se soucient peu de ce danger qui plane. 

Jusqu’à quand laisserait-on ces deux-roues tuer ?

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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